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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 14:51
La dure arrivée de la veille semble lointaine, je réussis dans la foulée à résoudre mes problèmes d'ipod bloqué depuis le début du voyage (avec tous mes fichiers préparés inaccessibles) et Multi est entièrement démonté et nettoyé avec l'aide de Marcel, qui m'explique patiemment les étapes à suivre. Il est comme neuf après 4h de grand nettoyage de printemps.

Marcel démonte Multi pièce par pièce, pour l'ausculter jusqu'à l'os !

Pour couronner le tout, je reconnais une voix familière dans mon dos «mais c ‘est pas le pantalon de Camille ça ?» et qui vois-je ? mes cyclos suisses au grand coeur, Coralie et Alain, alias Penso Positivo, rencontrés a Guilin. Je leur tombe cette fois littéralement dans les bras. Ils ont pris la direction du Vietnam et bifurqué sur Kunming avant. La thérapie reprend et je passe une soirée à pleurer de rire avec Alain et ses expressions suisses qui comprennent un animal dans chaque phrase.

De retour à l'auberge, je tombe sur un message de Wan Shan de Guangzhou, 6 appels en mon absence de Kin. la terrible nouvelle du tremblement de terre a Chengdu tombe. D'un seul coup, je me reconnecte au monde... Le cyclone en Birmanie, la ville de Chaiten en Patagonie recouverte par les cendres du volcan. Je rassure mes amis, ici à Kunming nous sommes a 1890 mètres d'altitude, il semble que la barrière de montagnes qui nous sépare du Sichuan nous ait protégé. Comment comprendre alors que les secousses soient allées jusqu'à Hanoi, Bangkok...

Deuxième nuit d'insomnie, je ne peux m'empêcher de repenser aux derniers jours, aux changements d'itinéraires auxquels j'ai renoncé... mon enfer d'hier me parait dérisoire.

Hier Marcel me racontait comment ils avaient été priés en pleine nuit de quitter illico-presto une ville du Hunan, interdite aux étrangers. Un peu plus tôt dans la journée, ils avaient vu une vingtaine de prisonniers les mains attachées, une inscription accrochée sur la poitrine, défiler dans les rues encadrés de camions de police. Leur sang s'était glacé à l'idée qu'il s'agisse de condamnés à mort en attente d'exécution. On a tous entendu parler de ces villages interdits, ou les exécutions capitales ont lieu loin des regards. Cette Chine, je ne l'ai pas vue, mais je la sens présente dans les récits que l'on me fait parfois.

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