12 juin 2008
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16:52
Lundi 9 je m'envole donc pour Kunming. Petite frayeur à la douane quand même: deux douaniers puis trois puis cinq puis le big chef arrivent et auscultent mon passeport. Vous êtes là pour tourisme ? Oui, bien sûr ! Pourtant je me sens une tête de coupable même si je n'ai rien à me reprocher. J'ai le fin mot de l'histoire : la photo de mon passeport se décolle. Je me lance alors dans une tirade sur mon voyage en vélo et les brosse dans le sens du poil on va dire ! mon passeport étant collé à mon ventre en permanence, ceci explique peut-être cela. C'est bon, pas d'inquiétude, mais il faut refaire votre passeport, me dit le chef en souriant. Bingo, c'est timbré, j'ai droit à 90 nouveaux jours sur le sol chinois !
Puis re-bus de nuit Kunming -Lijiang, coincée entre un couple et leur bébé. J'arrive aux aurores alors que c'est le GRAND jour pour Lijiang ! En effet, le tremblement de terre dans le Sichuan a modifié le parcours de la flamme olympique, qui doit passer ce matin dans les rues de Lijiang.
À 5h30, des groupes de femmes Naxi tout endimanchées se pressent vers le dit-lieu du passage. Je dépose rapidement mes affaires «chez moi» (dans la précipitation j'oublie dans le taxi un sac avec une partie des colis envoyés de France... les cartes postales des Dragibus et des Simpsons, des victuailles de ma famille et ma précieuse carte Nelles du Yunan !!) et file sur Multi, toujours aussi serein (je profite de lui dire que je lui ai rapporté plein de cadeaux de Hong Kong : des nouveaux freins, de l'huile au Téflon, et un superbe nouveau tour de guidon... rouge !), pour me fondre dans la foule.
Barrières de policiers en tous sens. Cette flamme est un véritable joyau... Personne ne semble connaître le tracé... Des ouïe-dires se relaient et affirment qu'à 9h elle sera là. 9h30 passe, 10h... toujours rien. Je m'amuse avec un groupe de femmes Naxi qui m'attachent un bandeau «China forever» ou du genre, autour de la tête. Des Bus, des mercedes, des 4x4 BMW, des audi se succèdent sur l'avenue principale de la nouvelle ville... De temps à autres, un mouvement de foule, ça y est, elle est là ! Fausse alerte. Je sens la rage monter en moi contre ces autorités qui n'ont aucun mais aucun aucun AUCUN respect ni même préoccupation pour leur peuple.
Mon pressentiment se confirme. À 11h, contre toute attente, les cordons de police sont lâchés. La flamme est passée, sans doute en fusée non identifiable, et se dirige maintenant vers le mont Yulong...
J'appelle Luqiong, qui fulmine contre le pouvoir. Finalement la cérémonie s'est déroulée ailleurs, loin de la foule (sans doute prête de commettre un attentat !), totalement contrôlée : femmes dans leurs plus beaux costumes traditionnels acheminées en car (les scènes auxquelles j'ai assisté au petit matin sans comprendre ce qui se tramait, et quand bien même j'aurais compris...) pour servir de tableaux de fond pour les télévisions nationales. J'apprends qu'à Kunming, le scénario fut le même. Le 20 juin, la flamme doit passer a Lhasa, je pense que le gouvernement est en train de creuser des souterrains et reconstituer le Potala en sous sol... ! Ce qui me sidère le plus, c'est que je suis seule à être furieuse. Exceptée Luqiong, les chinois affichent un fatalisme sans nom : c'est comme ça. Une fois de plus ils seront spoliés de ce qui devait être LEUR fête.
Sur le chemin du retour, je m'attarde avec des jeunes surexcités qui crient leur bonheur d'être chinois et leur joie de voir les JO sur leur sol sous la statue de Mao.
Mardi après-midi, le soir, mercredi, je m'attarde sur mes textes et l'édition de mes photos sur mon nouvel ordinateur. Je passe 2h30 (qui m'ôtent toute énergie retrouvée) à la poste pour envoyer 3 paquets (je dispatche mes affaires non utiles pour la suite aux 4 coins de la Chine, comme à ma bonne habitude..).
Jeudi, la pluie torrentielle m'oblige à retarder mon départ...
Puis re-bus de nuit Kunming -Lijiang, coincée entre un couple et leur bébé. J'arrive aux aurores alors que c'est le GRAND jour pour Lijiang ! En effet, le tremblement de terre dans le Sichuan a modifié le parcours de la flamme olympique, qui doit passer ce matin dans les rues de Lijiang.
En attendant le passage de la flamme olympique...
China Forever
Barrières de policiers en tous sens. Cette flamme est un véritable joyau... Personne ne semble connaître le tracé... Des ouïe-dires se relaient et affirment qu'à 9h elle sera là. 9h30 passe, 10h... toujours rien. Je m'amuse avec un groupe de femmes Naxi qui m'attachent un bandeau «China forever» ou du genre, autour de la tête. Des Bus, des mercedes, des 4x4 BMW, des audi se succèdent sur l'avenue principale de la nouvelle ville... De temps à autres, un mouvement de foule, ça y est, elle est là ! Fausse alerte. Je sens la rage monter en moi contre ces autorités qui n'ont aucun mais aucun aucun AUCUN respect ni même préoccupation pour leur peuple.
Attente interminable d'une flamme fantôme...
Mon pressentiment se confirme. À 11h, contre toute attente, les cordons de police sont lâchés. La flamme est passée, sans doute en fusée non identifiable, et se dirige maintenant vers le mont Yulong...
J'appelle Luqiong, qui fulmine contre le pouvoir. Finalement la cérémonie s'est déroulée ailleurs, loin de la foule (sans doute prête de commettre un attentat !), totalement contrôlée : femmes dans leurs plus beaux costumes traditionnels acheminées en car (les scènes auxquelles j'ai assisté au petit matin sans comprendre ce qui se tramait, et quand bien même j'aurais compris...) pour servir de tableaux de fond pour les télévisions nationales. J'apprends qu'à Kunming, le scénario fut le même. Le 20 juin, la flamme doit passer a Lhasa, je pense que le gouvernement est en train de creuser des souterrains et reconstituer le Potala en sous sol... ! Ce qui me sidère le plus, c'est que je suis seule à être furieuse. Exceptée Luqiong, les chinois affichent un fatalisme sans nom : c'est comme ça. Une fois de plus ils seront spoliés de ce qui devait être LEUR fête.
Sur le chemin du retour, je m'attarde avec des jeunes surexcités qui crient leur bonheur d'être chinois et leur joie de voir les JO sur leur sol sous la statue de Mao.
Mardi après-midi, le soir, mercredi, je m'attarde sur mes textes et l'édition de mes photos sur mon nouvel ordinateur. Je passe 2h30 (qui m'ôtent toute énergie retrouvée) à la poste pour envoyer 3 paquets (je dispatche mes affaires non utiles pour la suite aux 4 coins de la Chine, comme à ma bonne habitude..).
Jeudi, la pluie torrentielle m'oblige à retarder mon départ...